Logo Météo Chambery, météo expertisée et gratuite

2024 a franchi le seuil des +1,5°C de réchauffement pour la première fois

Pour la première fois, l'année 2024 a franchi le seuil des +1,5°C de réchauffement depuis l'ère pré-industrielle, et ce malgré la fin de l'épisode d'El Niño. Assiste-t-on à un emballement ?

 

La première année à franchir les +1,5°C

Pour la première fois durant l'ère moderne, le réchauffement climatique - comparativement à l'ère pré-industrielle (1850-1900) - a franchi le seuil symbolique des +1,5°C à échelle planétaire. 2024 est devenue la première année à franchir ce seuil avec une anomalie de +1,6°C sur Terre. Nous semblions déjà en sursis car 2023 était passée tout près avec une anomalie frôlant les +1,5°C.

Écart à la normale de la température mondiale par rapport à l'ère pré-industrielle (1850-1900) - BBC

 

 

Ce seuil de +1,5°C est hautement symbolique. En 2015, à la suite de la COP21, un accord avait été signé par près de 200 pays pour une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 (par rapport à 1990) et une limitation du réchauffement climatique à +1.5°C. Avec ce premier franchissement du seuil dès 2024, l'objectif semble inatteignable car le taux de CO2 sur Terre continue d'augmenter et il semble plus que probable que d'autres années suivront les pas de 2024...

Signature de l'Accord de Paris en 2015 à la suite de la Conférence sur les Changements Climatiques COP21 - AFP

 

 

La fin d'El Niño n'a pas calmé le thermomètre

L'année 2023 avait été marquée par un épisode d'El Niño important. Ce phénomène est souvent associé à une augmentation de la température mondiale. Il avait contribué à faire de 2023 l'année la plus chaude sur Terre avec une anomalie très proche de +1,5°C. El Niño s'est achevé dès début 2024 et la suite de l'année fut neutre. On pouvait alors s'attendre à un léger recul de la température mondiale. Or, il n'en a rien été et 2024 a surpassé 2023.

Phases d'El Niño et de La Niña de 2013 à 2025 - NOAA

 

 

2024 a nettement dépassé 2023 avec une anomalie de +1,6°C à échelle mondiale, comme évoqué plus haut. Dans les faits, l'anomalie n'a pas du tout reculé au fil des mois de l'année, et ce malgré la fin d'El Niño. Comme le montre le graphique ci-dessous, c'est même lors de l'automne que le température mondiale fut la plus élevée, dépassant de loin les années précédentes. La fin d'El Niño n'aura donc pas calmé la température mondiale comme on aurait pu l'espérer...

Anomalie thermique mensuelle en 2024 et depuis 1900 - graphique NASA

 

 

Un emballement pour plusieurs causes

Chute des rejets d'oxydes de soufre

Au 1er janvier 2020, de nouvelles réglementations sont entrées en vigueur, visant à réduire drastiquement la pollution au soufre causée par le trafic maritime. La baisse des émissions fut brutale sur tous les bassins du monde. Les rejets d'oxydes de soufre ont chuté de plus de 80% ! Une bonne nouvelle pour l'environnement et la qualité de l'air. Sauf qu'il pourrait y avoir un revers de médaille. En effet, les oxydes de soufre agissent comme des aérosols réfléchissant une partie de la lumière du soleil. Avec 80% de soufre en moins dans l'atmosphère, il y a donc plus d'énergie solaire atteignant les basses couches de l'atmosphère, pouvant induire un réchauffement.

 

Total des émissions des oxydes de soufre (SOx) selon les différents bassins - via EEA

 

 

Le GIEC considère qu’il y a des preuves solides indiquant un effet des aérosols sur le forçage radiatif ; autrement dit un effet refroidissant des oxydes de soufre dans l'atmosphère. D'ailleurs, de récentes études ont mis en évidence que la part de radiation solaire absorbée a considérablement augmenté depuis 2020 dans le nord de l'Atlantique et le nord du Pacifique, ce qui coïncide avec les zones où le trafic maritime est le plus fort et où - logiquement - les rejets de soufre étaient les plus importants. Dans les eaux de l'hémisphère sud, où le trafic maritime est moins dense, cette augmentation d'absorption de la radiation solaire est beaucoup plus négligeable.

Augmentation de l'absorption de la radiation solaire des océans et zones des rejets d'oxydes de soufre - via Nature

 

 

Emballement du réchauffement en Arctique

Par ailleurs, le réchauffement global est tiré vers le haut par l'Arctique, dont le réchauffement est 4 fois plus rapide que dans le reste du monde ! La donne s'est particulièrement accentuée depuis une décennie. En Arctique, les 9 années les plus chaudes sont les 9 dernières. En Sibérie, certains secteurs voient la température moyenne augmenter de 1,5°C chaque décennie, des chiffres astronomiques et qui laissent craindre un emballement, entre fonte du permafrost et incendies toujours plus nombreux...

Évolution de la température et de la concentration en glace par décade en Arctique - via Nature

 

 

Il y a peu, la NOAA (Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique) a publié un rapport inquiétant indiquant que le Pôle Nord est désormais émetteur de CO2. Plus concrètement, de très nombreuses zones (en violet) sont désormais émettrices de CO2 et les zones qui le stockent (en vert) ne parviennent désormais plus à compenser les émissions. La fonte du permafrost, ces sols en permanence gelés et qui renferment d'importantes quantités de gaz à effet de serre, en est l'une des principales raisons.

Zones absorbant (en vert) et émettant (en violet) du CO2 en Arctique - NOAA

 

Même si nous avons fait de grands progrès dans la compréhension du climat, il demeure encore de nombreuses inconnues que l'homme ne maitrise pas. Ainsi, il est important de faire preuve d'humilité face à nos prédictions du climat futur, bien que tous les voyants soient indéniablement au rouge... 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Chambery

Meteo-chambery.com est le seul site météo professionnel et gratuit uniquement dédié à Chambéry. Il a été conçu par Guillaume Séchet (météorologiste, présentateur météo sur BFMTV et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d’ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site de prévisions météo expertisées est également très complet et surtout réactif. Ceci grâce à notre équipe de météorologues professionnels sur place qui suivent la situation en permanence. A chaque fois que des phénomènes nouveaux apparaissent, ils affinent leurs prévisions et proposent ainsi la météo en temps réel. Il en est de même pour les prévisions à 15 jours et pour la tendance saisonnière qui sont réactualisées très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour Savoie avec les meilleures webcams et les données des stations météo en direct, des cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques, le climat de la Savoie et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Chambéry.


Notre ville de CHAMBERY


Chambéry est une commune française de la région Rhône-Alpes située dans les Préalpes du Nord, entre les massifs des Bauges et de la Chartreuse, au confluent de l’Albanne et de la Leysse. C’est la préfecture de la Savoie.
Sa superficie est de 21 km² pour une altitude située entre 245 et 560 m.
Sa population est d’environ 60.000 habitants.


Le climat de Chambéry est continental montagnard. Ceci engendre des précipitations abondantes car notre ville est située sur la façade occidentale des Alpes, et à proximité du massif des Aravis, très arrosé. Il y pleut en moyenne 120 jours / an avec un cumul de 1136 mm et un ensoleillement annuel moyen de 1950 h.


L'histoire de Chambéry : Acquise par la maison de Savoie en 1232, la ville de Chambéry devient la capitale politique des comtes de Savoie en 1329 lors de l'établissement officiel du Conseil résident[ ] jusqu'à son transfert à Turin en 1562[]. Chambéry demeure toutefois la capitale historique des Etats de Savoie. Grâce à la maîtrise des grands cols alpins et de la route d'Italie, qui leur a valu le surnom de Portiers des Alpes, les comtes, puis ducs de Savoie, devenus rois de Sardaigne en 1720, ont exercé une influence certaine en Europe, notamment en instaurant un véritable laboratoire de l'« absolutisme éclairé ». De 1792 à 1815 et depuis 1860, la ville fait partie de la France. Marquée par une industrialisation tardive, l'économie de la ville a longtemps reposé sur la présence des administrations et de l’armée. Son centre historique a été partiellement détruit dans les bombardements de 1944. Depuis sa fusion avec deux communes rurales et la création de nouveaux quartiers et zones industrielles dans les années cinquante, puis dans les années soixante, Chambéry connaît un fort accroissement démographique. La présence de l'Université de Savoie, implantée en 1979, a apporté à Chambéry une importante population étudiante. Le grand nombre de résidents étrangers (notamment italiens), confère à la ville un caractère cosmopolite.


Les principaux centres d’intérêt de Chambéry sont : La crypte de Lémenc, le château des ducs de Savoie, la cathédrale Saint-François-de-Sales, la fontaine des éléphants et la vieille ville.