Orage catastrophique à Nîmes le 3 octobre 1988
Au soir du 2 octobre 1988, la météo ne faisait pas la une des médias qui concentraient leurs antennes sur les résultats du second tour des élections cantonales. Pourtant, les éléments d'une des pires catastrophes météorologiques françaises du XXème siècle se mettaient en place.
Le passage d'un talweg sur la France avait, les jours précédents, déversé d'abondantes précipitations sur le domaine méditerranéen. Lundi 3 octobre 1988, la situation était anticyclonique en surface (plus de 1020 hPa sur toute la France) mais en altitude tournoyait encore une goutte froide.
Cette dernière s'est décalée de l'Aquitaine vers la vallée du Rhône où se sont formés, en cours de nuit, d'imposants orages prenant rapidement une forme de V avec une pointe se régénérant sans cesse au Nord de Nîmes. 
Il est tombé au moins 420 mm au Mas-de-Ponge (carte) sur les hauteurs de la ville, dont 220 mm entre 8 h et 11 h 30 ("au moins" car le pluviomètre a débordé au cours de l'épisode). La DDE de Nîmes-Kennedy (carte) a recueilli 311 mm de 4 h à 13 h (101 mm de 4 h à 7 h puis 210 mm de 7 à 13 h). Le pluviomètre de la station météo principale de Nîmes-Courbessac (carte) a enregistré 263 mm dont 210 mm de 7 h à 13 h. Le phénomène a stagné tout au long de la matinée, les secteurs immédiatement voisins ne recueillant que quelques dizaines de millimètres (moins de 40 mm à Nîmes-Garons). 
Ces pluies diluviennes ont provoqué des inondations catastrophiques et meurtrières (10 victimes), les eaux se déversant avec une violence inouïe comme en attestent les coupures de journaux d'époque ci-dessous, cette vidéo exceptionnelle filmée par les pompiers locaux et cette vidéo amateur mettant en exergue, outre les inondations, l'intense activité électrique.
Par le passé, Nîmes avait déjà connu 2 épisodes que l'on peut considérer comme équivalents, le 29 août 1399 et le 9 septembre 1557. Treize autres épisodes majeurs ont été, néanmoins, estimés comme moindres par rapport à celui de 1988.
Deux ans après, le 12 octobre 1990, un nouvel orage a déversé plus de 200 mm à Nîmes, les habitants croyant alors revivre le cauchemar. La répartition des pluies s'avéra néanmoins différente et les conséquences sans commune mesure.
Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger cet article et regarder cette émission TV.
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