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Première quinzaine de mai humide : quid de la sécheresse ?

La première quinzaine du mois de mai a été humide en France mais les bénéfices de ces précipitations ont été très inégaux selon les régions. Faut-il craindre une sécheresse pour la saison estivale à venir ?

 

Une première quinzaine très arrosée

 

Cela ne vous aura sans doute pas échappé : la première quinzaine du mois de mai a été très arrosée sur une grande partie de la France. De nombreuses régions ont reçu des quantités de pluie bien supérieures à la normale.

 

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Rapport à la normale des cumuls de pluie sur les 2 premières semaines de mai 2020 - via Météo France

 

La quasi-totalité de la France a reçu des quantités de précipitations supérieures à la normale au cours de la première partie de ce mois de mai 2020. La faute à des anomalies dépressionnaires omniprésentes sur la péninsule ibérique, ayant fait remonter de nombreuses salves pluvieuses et orageuses sur notre territoire.

 

On note toutefois une exception pour les régions les plus septentrionales. Il a moins plu de la Bretagne aux frontières belges, en lien avec des hautes pressions récurrentes chez nos voisins britanniques. Les cumuls depuis le début du mois sont même très maigres sur le Nord-Pas-de-Calais.

 

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Cumuls de pluie en 48h du samedi 9 mai à 17h au lundi 11 mai à 17h - via Météo France

 

Si le temps aura été régulièrement instable durant les deux premières semaines du mois, les cumuls les plus conséquents sont tombés lors de l'épisode pluvio-orageux du week-end des 9 & 10 mai et de la journée du lundi 11 mai. Seules les régions s'étendant de la Manche à la Belgique n'avaient que peu été concernées (et le Massif Central dans une moindre mesure).

 

Cet épisode avait donné lieu à des cumuls exceptionnels dans certaines régions du sud, notamment en Aquitaine ainsi qu'en direction du Tarn. En Gironde et dans les Landes, les cumuls sur 48h avaient atteint jusqu'à plus de 130 mm et on avait relevé jusqu'à 302 mm au barrage du Vintrou dans le Tarn !

 

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Quantités et nombre de jour de pluie en France depuis le début du mois - via Météo France

 

Ainsi, les cumuls depuis le début du mois sont copieux sur de nombreuses régions. Dans le sud de la France, les cumuls depuis le 1er mai atteignent déjà 120 mm à Bordeaux, 125 mm à Mont-de-Marsan, 128 mm à Carcassonne et près de 141 mm à Biarritz. Plus au nord, on relève 96 mm à Châteauroux, 84 mm à Besançon, 76 mm à Melun, 74 mm à Troyes et 53 mm à Paris. Ces cumuls ont permis d'atténuer la sécheresse de surface.

 

Comme évoqué ci-dessus, l'extrême nord de la France fait toutefois exception. Il n'est tombé que 22 mm à Brest, 8 mm à Dieppe, seulement 3,8 mm à Lille et à peine 2,4 mm à Dunkerque & Boulogne-sur-Mer. Sur ces villes, seul(s) 1 ou 2 des 18 premiers jours du mois ont été arrosés, des chiffres qui constrastent avec la moitié sud de la France.

 

 

Quelle est la situation actuelle ?

 

Alors que nous approchons peu à peu de la saison estivale, les pluies ne bénéficient plus aux nappes phréatiques. Toutefois, la recharge hivernale a été de bonne facture sur de nombreuses régions et les récentes pluies ont atténué la sécheresse de surface.

 

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Niveau des nappes phréatiques au 1er mai 2020 - via BRGM

 

La saison de recharge des nappes phréatiques s'achève entre mi-mars et fin avril. Au delà de ces dates, les pluies profitent essentiellement aux sols en surface et à la végétation nettement plus gourmande en eau que lors de la saison froide. En d'autres termes, l'impact des pluies abondantes de la première partie de ce mois de mai 2020 ne s'est pas vraiment fait ressentir au niveau des nappes phréatiques.

 

Nous avons bénéficié au cours de la saison hivernale de conditions fréquemment arrosées, profitant à une très bonne recharge des nappes phréatiques. Au 1er mai, la plupart des nappes avaient amorcé la baisse de leurs niveaux - une situation classique à cette saison. Sur une grande partie de la France, les niveaux étaient autour de la moyenne ou supérieurs à celle-ci.

 

Toutefois, l'est de la France fait exception avec un niveau des nappes phréatiques sous la normale de la vallée du Rhône jusqu'à l'Alsace. Pour certaines nappes, le déficit est assez net. L'explication est simple : ces régions ont été les moins arrosées au cours de l'hiver (les seules à avoir connu des déficits pluviométriques).

 

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Indice d'humidité des sols par départements au 18 mai 2020 - via Météo France

 

La première quinzaine humide du mois de mai aura permis d'humidifier fortement les sols dans le sud et l'ouest de la France. Au 18 mai 2020, les sols sont plus humides que la normale sur les régions bordant l'océan et la Méditerranée, sauf la Corse. Les excédents sont prononcés de l'Aquitaine au Roussillon. En revanche, les sols sont encore trop secs dans le nord, le centre et l'est de la France avec des déficits importants des Hauts-de-France au Grand-Est jusqu'au Lyonnais où la sécheresse de surface (dite "agricole") est encore problématique. 

 

 

Faut-il craindre une sécheresse ?

 

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Carte du risque de sécheresse cet été - Ministère de la Transition écologique

 

Jeudi dernier, le Ministère de la Transition écologique a présenté une carte du risque de sécheresse par département valable pour la saison estivale à venir. Celle-ci est basée sur différentes données (cumuls de pluie depuis l'hiver, niveaux des nappes phréatiques, débits fluviaux et des barrages, etc). Cette étude met en évidence un risque de sécheresse pour 53 départements français !

 

Ce sont principalement les régions de l'est, du nord et du centre de la France qui sont exposées au risque de sécheresse. Il est même jugé "très probable" pour 11 départements : la Haute-Saône, le Haut-Rhin, l'Allier, le Puy-de-Dôme, la Loire, la Haute-Loire, le Rhône, l'Ain, la Saône-et-Loire, l'Isère et l'Ardèche. Dans ces départements, les cumuls de pluie depuis l'hiver sont sous la norme, au même titre que le débit moyen des cours d'eau et le niveau des nappes phréatiques.

 

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Tendance saisonnière des anomalies de précipitations en juin 2020 - modèle ECMWF

 

Bien évidemment, la sécheresse dépendra aussi des quantités de précipitations qui tomberont durant les prochaines semaines. Les projections ne sont pas forcément rassurantes car la pluie devrait se faire discrète au cours de la dernière décade du mois de mai 2020 et les tendances saisonnières pour juin 2020 s'attendent à des déficits pluviométriques parfois importants, comme le montre la prévision du modèle européen ci-dessus. La prévision du modèle américain est plus humide au sud, mais très sèche sur le nord de la France...

 

En résumé, un risque de sécheresse est bien réel pour la saison estivale à venir sur le nord, le centre et l'est de la France, particulièrement s'il ne pleut pas suffisamment durant les prochaines semaines. Il existe toutefois des disparités régionales assez fortes qui demanderont de suivre l'évolution de la situation région par région dans les semaines à venir.

 

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Chambéry est une commune française de la région Rhône-Alpes située dans les Préalpes du Nord, entre les massifs des Bauges et de la Chartreuse, au confluent de l’Albanne et de la Leysse. C’est la préfecture de la Savoie.
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L'histoire de Chambéry : Acquise par la maison de Savoie en 1232, la ville de Chambéry devient la capitale politique des comtes de Savoie en 1329 lors de l'établissement officiel du Conseil résident[ ] jusqu'à son transfert à Turin en 1562[]. Chambéry demeure toutefois la capitale historique des Etats de Savoie. Grâce à la maîtrise des grands cols alpins et de la route d'Italie, qui leur a valu le surnom de Portiers des Alpes, les comtes, puis ducs de Savoie, devenus rois de Sardaigne en 1720, ont exercé une influence certaine en Europe, notamment en instaurant un véritable laboratoire de l'« absolutisme éclairé ». De 1792 à 1815 et depuis 1860, la ville fait partie de la France. Marquée par une industrialisation tardive, l'économie de la ville a longtemps reposé sur la présence des administrations et de l’armée. Son centre historique a été partiellement détruit dans les bombardements de 1944. Depuis sa fusion avec deux communes rurales et la création de nouveaux quartiers et zones industrielles dans les années cinquante, puis dans les années soixante, Chambéry connaît un fort accroissement démographique. La présence de l'Université de Savoie, implantée en 1979, a apporté à Chambéry une importante population étudiante. Le grand nombre de résidents étrangers (notamment italiens), confère à la ville un caractère cosmopolite.


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