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Bilan météo et climatique de mai 2023 : constraté au Nord, orageux sur la moitié Sud

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de MAI 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Le mois d'avril au ressenti quelques peu maussade avait terminé dans des températures finalement de saison. Mais ce mois de mai est reparti dans le rouge, puisque l'anomalie thermique nationale s'est élevée à +0.8°C sur notre panel de stations. Il s'agit donc du 16e consécutif sans être sous les moyennes de saison, une série inédite qui se prolonge !

 

Un mois qui avait débuté sous des ressentis très cléments avec des températures généralisées supérieures à 25°C dans la moitié Sud (>>) lors de la 1ere décade. A partir du 10 mai et durant l'ensemble de la seconde décade, les conditions ont toutefois été nettement plus fraîches, et le le thermomètre peinait même à dépasser les 20°C au meilleur de la journée sur de nombreuses régions, ceci jusqu'autour de la Méditerrannée (anomalie nationale du 11 au 20 mai atteignant -1.1°C >>).  La fin de mois plus chaude (bien que sans excès en raison d'un flux à dominante continentale) a pesé dans la balance pour boucler un mois de mai au dessus des moyennes de saison (>>).


Anomalie de la température quotidienne en mai 2023 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Malgré cet excédent de +0.8°C, mai 2023 est loin des plus chauds observés ces dernières décennies, étant en dehors du top 15. Le mois de mai le plus chaud remonte tout juste à l'an dernier, avec un excédent de +2.3°C (soit 1.5°C de plus que cette année). Du côté des plus froids, il faut remonter à mai 1984 pour le record depuis l'après-guerre (anomalie de -3.7°C, soit près de 4.5°C plus froid que cette année).


Moyenne de l'indicateur thermique national en mai depuis 1946 - Infoclimat

 

Si les excédents restent peu excessifs, aucune station de notre panel n'a été sous les moyennes de saison pour ce mois de mai 2023 (contrairement à quelques stations du réseau secondaire de Météo-France). Les écarts les plus faibles ont été constatés aux abords des côtes de la Manche et de la mer du Nord en raison du vent continental (mer plus fraîche tempérant l'atmosphère et apportant parfois de la nébulosité) avec +0.2°C à Caen et Calais, ou encore +0.1°C à Abbeville. Des écarts également faibles en Auvergne-Rhône-Alpes avec +0.2°C à Clermont et Lyon, et +0.1°C pour Saint-Etienne ainsi que Grenoble-St-Geoirs.

 

A l'inverse, certains excédents dépassent les +1°C sur de multiples régions. C'est le cas du côté de l'Occitanie (+1.3°C à St-Girons, Perpignan et Nîmes), dans le Nord-Est (+1.1°C à Colmar, +1.3°C à Dijon) et surtout sur une bonne partie du Centre-Ouest (+1.2°C à Cognac, +1.3°C à Brive et La Roche-sur-Yon, et un maximum sur notre panel de +1.4°C à Nantes).

 

Sur l'ensemble du réseau de Météo-France, quelques stations ont toutefois terminé en déficit thermique, notamment près des Pyrénées jusqu'à -1.1°C à Loudervielle (Hautes-Pyrénées). Côté douceur, les extrêmes nationaux grimpent à +1.8°C pour les stations de Soumont (Hérault), Belle-Ile (Morbihan) et de Rochefort (Charente-Maritime). A Paris, le bilan est de +0.5°C au parc Montsouris.

 

Côté pluviométrie, ce mois a été marqué par une synoptique générale se traduisant par des conditions largement anticycloniques et sèches sur un grande moitié Nord, tandis que les pluies et surtout les orages ont concerné les secteurs les plus méridionaux du pays au cours de la 2e partie de mois. Des orages éclatant quasi-quotidiennement au Sud depuis le week-end de l'Ascension (accompagné fréquemment de grêle), permettant néanmoins de limiter partiellement la sécheresse sur ces secteurs (>> , >>), à l'inverse des régions au nord de la Loire où le temps sec et venté depuis 2 semaines (flux continental) assèche sensiblement les sols (>>). Les quelques orages lors du week-end du 8 mai (>>) et le temps plus maussade de la fin de première décade et début de seconde (>>) n'ayant généralement pas permis sur ces secteurs d'atteindre leurs moyennes mensuelles.


Chutes de grêle observés entre le 16 et le 31 mai 2023 - Keraunos

 

Au final le bilan national, déficitaire de de l'ordre de -20%, ne permet pas de mettre en évidence ce contraste entre moitié Sud orageux, et moitié Nord très sec.

 

Sous ces conditions orageuses sur la moitié Sud, des excédents sont à noter sur le sud de l'Aquitaine, en Occitanie, Provence, sud des Alpes et façade orientale de la Corse (+55% à Carcassonne, +61% à St-Girons et même deux fois la moyenne habituelle à Nîmes avec +104%). Des précipitations également excédentaires sur l'Est des Hauts-de-France (+19% à Lille, +26% à St-Quentin) en raison d'une fin de première décade et début de seconde assez humide. Pour ces dernières villes, il s'agit d'une exception puisque l'ensemble de la moitié Nord a été soumis à ce flux continental très sec. Sur la 2e partie de mois, il n'est souvent pas tombé une seule goutte sur de nombreuses villes au Nord. Le bilan s'en ressent avec un déficit atteignant -30 à -60% selon les régions au nord de la Seine (-67% à Orléans, -68% au Touquet, -69% à Colmar, et même -74% à Calais pour l'extrême de notre panel).

 

 

Sur la totalité du réseau Météo-France, ces anomalies s'échelonnent de -90% pour la station de Pontorson (Manche) jusqu'à +237% à Vinon-sur-Verdon (Var) exposé à de fréquents orages. A Paris, le bilan est déficitaire de l'ordre de -17%.

 

Traduit en termes de cumuls, rares sont les villes au nord de la Loire a avoir atteint les 50mm au cours de ce mois de mai. Les exceptions sont sur le Finistère, en Ile-de-France, en Franche-Comté et sur l'est des Hauts-de-France (57mm à Paris, 72mm à St-Quentin et Brest, 74mm à Lille et 76mm à Dijon). Ailleurs, les cumuls sont bien plus faibles, ne dépassant pas les 20mm sur certaines secteurs (26mm à Nancy, 22mm à Colmar, 20mm à Cherbourg, 19mm au Touquet et seulement 13mm à Calais).

 

Le constat n'est pas le même dans la moitié Sud à la faveur de la récurrence instable et orageuse. Des cumuls aléatoires mais souvent supérieurs à 70-80mm, et atteignant même les 100mm sur plusieurs villes permettant ENFIN de limiter la sécheresse (100mm à Aurillac, 113mm à Nîmes, 116mm à Mont-de-Marsan, 128mm à Tarbes et 172mm à Saint-Girons).

 

Parmi l'ensemble du réseau Météo-France, les cumuls vont de 3.4mm à La Chapelle-Saint-Ouen (Seine-Maritime), jusqu'à un maximum de 358.5mm à Ristolas (Hautes-Alpes) à la faveur d'un retour d'Est en milieu de mois.

 

Les conditions anticycloniques solidement installées en 2e partie de mois sur la moitié Nord ont fortement pesé dans le bilan national en termes d'ensoleillement. Un bilan national excédentaire de +14% sur notre panel de stations, qui comme pour les précipitations cache une nouvelle fois des écarts notables selon les régions.

 

Toute la moitié Nord mais également la façade Atlantique a pu bénéficier de conditions plus ensoleillées qu'un mois de mai normal. Un ensoleillement remarquable voire exceptionnel sur une grand quart Nord-Ouest où l'anomalie est comprise entre +30 et +40% en moyenne : jusqu'à +44% pour Alençon et pour Brest, maximums du panel. A Paris, le bilan est de +27% à la station du parc Montsouris.

 

Le Sud-Est a pour une fois été la partie du pays la moins favorisée au regard de ses moyennes habituelles. En Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence et Corse, le taux d'ensoleillement a été déficitaire de -5 à -15%, voire même jusqu'à -20% sur l'Ouest du Massif-Central et vallée du Rhône (-15% à Lyon, -19% à Saint-Etienne et pour Grenoble-Saint-Geoirs).

 

L'excédent exceptionnel dans le Nord-Est se traduit par un évènement particulièrement rare : certaines stations Bretonnes ont observé plus de soleil que les villes bordant la Méditerranée. Mieux encore, la ville la plus ensoleillée en mai en France est Bretonne : il s'agit sur le réseau secondaire de Météo-France de Plovan (Finistère) avec 303 heures. Plus généralement, toutes les villes du Nord-Est ont mesuré entre 250 et 280 heures de soleil, avec des maxis sur notre panel de 284 heures à Alençon et 288 heures à Lorient ! Des valeurs dépassant donc les villes Méditerranéennes les plus ensoleillées : 276h à Ajaccio, 277h à Marseille-Marignane, 280h à Nîmes ou encore 283h à Montpellier.

 

Une moitié Sud maussade voire même nébuleuse entre les Pyrénées et les Alpes en passant par le Massif-Central, où le soleil ne s'est parfois pas manifesté plus de 200 heures en cumulé : c'est le cas par exemple pour Albi (199h), Saint-Etienne (183h), Saint-Girons (164h) et seulement 157h pour Aurillac.

 

Sur l'ensemble du réseau de Météo-France, les extrêmes s'échelonnent de 125h au plateau de Beille (Ariège) pour le minimum, et un maximum de 303h en Bretagne, à Plovan (Finistère), suivis de 300h à La Rochelle (Charente-Maritime), les deux seules stations ayant dépassé les 300h en mai !

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Embrun, Lille, Metz, Hyères, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Chambery

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Notre ville de CHAMBERY


Chambéry est une commune française de la région Rhône-Alpes située dans les Préalpes du Nord, entre les massifs des Bauges et de la Chartreuse, au confluent de l’Albanne et de la Leysse. C’est la préfecture de la Savoie.
Sa superficie est de 21 km² pour une altitude située entre 245 et 560 m.
Sa population est d’environ 60.000 habitants.


Le climat de Chambéry est continental montagnard. Ceci engendre des précipitations abondantes car notre ville est située sur la façade occidentale des Alpes, et à proximité du massif des Aravis, très arrosé. Il y pleut en moyenne 120 jours / an avec un cumul de 1136 mm et un ensoleillement annuel moyen de 1950 h.


L'histoire de Chambéry : Acquise par la maison de Savoie en 1232, la ville de Chambéry devient la capitale politique des comtes de Savoie en 1329 lors de l'établissement officiel du Conseil résident[ ] jusqu'à son transfert à Turin en 1562[]. Chambéry demeure toutefois la capitale historique des Etats de Savoie. Grâce à la maîtrise des grands cols alpins et de la route d'Italie, qui leur a valu le surnom de Portiers des Alpes, les comtes, puis ducs de Savoie, devenus rois de Sardaigne en 1720, ont exercé une influence certaine en Europe, notamment en instaurant un véritable laboratoire de l'« absolutisme éclairé ». De 1792 à 1815 et depuis 1860, la ville fait partie de la France. Marquée par une industrialisation tardive, l'économie de la ville a longtemps reposé sur la présence des administrations et de l’armée. Son centre historique a été partiellement détruit dans les bombardements de 1944. Depuis sa fusion avec deux communes rurales et la création de nouveaux quartiers et zones industrielles dans les années cinquante, puis dans les années soixante, Chambéry connaît un fort accroissement démographique. La présence de l'Université de Savoie, implantée en 1979, a apporté à Chambéry une importante population étudiante. Le grand nombre de résidents étrangers (notamment italiens), confère à la ville un caractère cosmopolite.


Les principaux centres d’intérêt de Chambéry sont : La crypte de Lémenc, le château des ducs de Savoie, la cathédrale Saint-François-de-Sales, la fontaine des éléphants et la vieille ville.