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Faisait-il plus chaud sur Terre lors de l'optimum médiéval ?

 

C'est un argument phare des climato-sceptiques : le climat de l'optimum médiéval aurait été plus chaud que le climat actuel. Qu'en est-il réellement ? Plongeons dans l'histoire climatique de notre civilisation.

 

 

Optimum médiéval : des vignes en Normandie et en Angleterre

 

Tout d'abord, il est important de définir l'optimum médiéval. Il s'agit d'une période de quelques siècles au cours du Moyen Âge durant laquelle le climat sur Terre s'est réchauffé naturellement. Cette période s'est grosso modo étalée entre l'an 900 et l'an 1300 après Jésus Christ. L'augmentation de la température mondiale a permis aux sociétés moyen-âgeuses de se développer, notamment au travers des cultures dont le rendement fut croissant durant plusieurs siècles. Notons que les paléoclimatologues indiquent que la hausse de la température lors du Moyen-Âge fut plus nette en Europe et dans le nord de l'Amérique que dans le reste du monde.

 

Frise chronologique de l'optimum médiéval à l'ère industrielle - via Mathilde Boucher

 

 

 

Les écrits de l'époque donnent des informations intéressantes sur ce qu'était le climat lors de l'optimum médiéval. Ainsi, on sait que la Normandie fut une région viticole. C'est au XIIIème siècle que le vignoble normand est à son apogée et la vigne s'exporte même outre-Manche. On cultive alors le raisin dans le sud de l'Angleterre. Cependant, les écrits indiquent que le rendement est très variable d'une année sur l'autre. Certaines années - au climat moins favorable - sont des années sans raisin. Il faut donc relativiser la présence de la vigne dans ces régions : il n'y avait pas le même impératif de rentabilité que dans le monde moderne, raison pour laquelle il n'y a pas de vignoble normand de nos jours.

 

Récolte dans les vignes de Normandie lors de l'optimum médiéval - via Musée Condé de Chantilly

 

On sait également que l'optimum médiéval fut propice à l'extension du peuple des Vikings en Europe du Nord, gagnant les régions scandinaves, l'Islande et même le Groenland, profitant des températures plus cléments de cette période.

 

 

 

 

Faisait-il aussi chaud qu'aujourd'hui ?

 

Évidemment, il n'y avait pas de stations météo au Moyen-Âge. Pour estimer les températures qu'il faisait à l'époque, il existe de multiples techniques dont l'analyse des arbres centenaires, des calottes glaciaires ou des pollens fossilisés. On peut également se référer aux dates des vendanges, dont certains écrits témoignent depuis de nombreux siècles. Ainsi, toutes les méthodes ne donnent pas les mêmes chiffres. Malgré cette marge d'erreur, les différentes techniques donnent des résultats qui s'approchent les uns des autres. Nous avons donc une idée à peu près correcte de ce qu'était le climat sur Terre il y a un millénaire.

 

Les cernes des arbres ou les carottes glaciaires renseignent sur le climat passé

 

 

 

Mais alors, faisait-il plus chaud lors de l'optimum médiéval que de nos jours ? En se penchant sur les résultats des différentes méthodes de paléoclimatologie, la réponse est non. Comme l'illustre le graphique ci-dessous, les températures enregistrées lors de l'optimum médiéval étaient - au mieux - légèrement au dessus des normales de la période 1961-1990. Cela veut donc dire que lors des décennies les plus chaudes du Moyen-Âge, les températures étaient semblables à celles observées dans les années 1990. Or, la température mondiale a considérablement augmenté depuis le début du XXIème siècle. Depuis une vingtaine d'années, nous sommes désormais bien au dessus de l'optimum médiéval et la différence s'accroît à grande vitesse.

 

Reconstitution des températures de l'hémisphère nord depuis l'an 700 après Jésus Christ - via GIEC

 

 

 

 

Un réchauffement moderne bien plus rapide et intense

 

L'optimum médiéval est l'un des argument phare des climato-sceptiques. Pourtant, il n'est pas très convaincant lorsque l'on se penche sur les échelles. En effet, il suffit de regarder la vitesse inédite avec laquelle la température mondiale grimpe ces dernières décennies pour comprendre le rôle de l'activité humaine sur l'évolution du climat. Le réchauffement de l'optimum médiéval fut nettement moins fort mais également beaucoup plus lent, s'étalant sur plusieurs siècles. Là est la différence majeure entre un cycle naturel et un dérèglement d'origine anthropique.

 

Évolution de la température de l'hémisphère nord depuis 2000 ans - via Olivier Berruyer / www.les-crises.fr

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Chambery

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