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Sécheresse : Alsace, Limagne... ces régions où la pluie manque toujours

 

Si nous avons récemment évoqué la sécheresse durable en Méditerranée, d'autres régions de France sont très régulièrement oubliées par la pluie depuis le début de l'année.

 

 

La Méditerranée n'est pas la seule touchée

 

Sur la période de plus de trois mois s'étirant du 1er janvier au 9 avril 2023, la plupart des régions méditerranéennes continentales ont reçu moins de 100 mm de précipitations. On descend même parfois sous les 50 mm avec des valeurs remarquablement basses dans la région de Marseille (22 mm à la station de Marignane). Cependant, d'autres régions ont été trop peu arrosées depuis le début de cette année 2023. Certaines stations d'Île-de-France, d'Alsace, de plaine auvergnate (Limagne) ou de la Loire n'ont toujours pas atteint les 100 mm. On relève à peine 68 mm à Clermont-Ferrand, 86 mm à Saint-Étienne ou 96 mm à Colmar, des déficits de 30 à 50% !

 

Cumuls de précipitations en France du 1er janvier au 9 avril 2023 - via François Jobard / Météo France

 

 

 

Si le mois de mars 2023 fut arrosé, le bilan depuis le début de l'année (mais aussi depuis l'automne 2022) reste trop maigre. Outre en Méditerranée, c'est notamment le cas dans le nord, le centre et l'est de la France. Cela se ressent au niveau des nappes phréatiques dont les niveaux restaient souvent bas voire très bas dans ces régions au 1er avril 2023. La carte ci-dessous montre que la situation des nappes reste particulièrement critique dans le Centre, en Champagne, dans le val de Saône ou en Alsace (zones en rouge).

 

Situation des nappes phréatiques en France au 1er avril 2023 - via BRGM

 

 

 

 

Le rôle néfaste de l'effet de foehn

 

Les séquences perturbées que nous avons pu rencontrer depuis le début de l'année étaient souvent pilotées par un flux océanique. Or, ces vents d'ouest dominants génèrent un effet de foehn. Lorsque le vent d'ouest se heurte à une montagne, l'air ascendant se refroidit et génère des pluies. En redescendant sur l'autre versant de la montagne, cet air se réchauffe et s'assèche. Les plaines situées au pied du versant opposé au flux océanique sont donc impactées. C'est ce mécanisme qui réduit considérablement la pluviométrie de la plaine d'Alsace (relief des Vosges), de la plaine de Limagne (relief du Puy-de-Dôme) ou encore de la plaine de la Loire (relief du Forez).

 

Schéma expliquant le principe de l'effet de foehn - via Wikipedia

 

 

 

Les derniers jours placés sous un flux d'ouest dépressionnaire sont un très bon exemple de cet effet de foehn. Les Vosges et le Jura ont fait office de barrière pour les pluies, recevant des quantités notables tandis que les plaines situées à l'est des reliefs ont été peu arrosées. En plaine d'Alsace, il n'est tombé que 4 mm à Colmar et 8 mm à Strasbourg ces trois derniers jours. De l'autre côté du massif vosgien, Épinal située en plaine a reçu 25 mm tandis qu'on a recueilli 54 mm à Sewen à 620 mètres d'altitude. La différence est flagrante !

 

Cumuls de précipitations sur 72h dans le nord-est au 13 avril 2023 - via infoclimat.fr

 

 

 

Comme pour la plaine d'Alsace, la plaine de Limagne en Auvergne est particulièrement concernée par cet assèchement de la masse d'air engendré par l'effet de foehn. L'exemple de la journée du 10 mars dernier est très parlant. Alors que des dizaines de millimètres de pluie s'accumulaient sur l'ouest de l'Auvergne avec 68 mm à Superbesse et même 109 mm à Mandailles-Saint-Julien sur le relief, il n'était tombé que 10 mm à Clermont-Ferrand, 3 mm à Issoire et seulement 1 mm à Fontannes en plaine de Limagne !

 

Cumuls de précipitations du 10 mars 2023 en Auvergne-Rhône-Alpes - via meteociel.fr

 

Même si les régions pré-citées sont habituées à recevoir moins de pluie à l'année, l'alternance de flux d'ouest et de longs blocages anticycloniques observée ces derniers mois est particulièrement néfaste pour leur pluviométrie. Ces régions ne bénéficient que peu des quelques séquences humides.

 

 

 

 

Du mieux en surface, moins en profondeur

 

Malgré des disparités régionales, le mois de mars 2023 humide fut très bénéfique pour les sols en surface. Au 1er avril 2023, ils affichaient même des taux d'humidité supérieurs à la normale dans de nombreux secteurs du nord et de l'ouest de la France. En revanche, la sécheresse superficielle des sols est toujours inquiétante sur les départements méditerranéens et particulièrement entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales.

 

Écart à la normale de l'indice d'humidité des sols au 1er avril 2023 - via Météo France

 

 

 

L'amélioration de la situation en surface est nettement moins importante en profondeur, car nous arrivons à la saison où les nappes phréatiques ne se rechargent quasiment plus (car la végétation en plein éveil puise une grande partie de l'eau de pluie). Il ne faut pas oublier que malgré un mois de mars humide, l'automne et l'hiver ont été trop peu arrosés. Dans son dernier rapport, le BRGM estime qu'un risque de sécheresse est présent sur une grande partie des nappes françaises pour l'été 2023. Ce risque est même jugé très fort du Limousin au bassin parisien, du val de Saône à la Provence et dans le Roussillon.

 

Risque de sécheresse des nappes pour la saison estivale 2023 - via BRGM

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Chambery

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